En écoutant la parabole, on se focalise souvent sur le fait que certains ouvriers sont arrivés tard pour travailler à la vigne. Alors que peut-être que nous devrions nous placer du point de vue du maître qui n’a pas l’air d’être dérangé par cette arrivée tardive. C’est peut-être ce point de vue qui nous permet de comprendre la parabole.
Le maître n’a pas ménagé sa peine et dès le matin il s’est mis à la recherche des ouvriers et il l’a fait sans relâche durant toute la journée. Jésus nous montre par-là que Dieu cherche l’homme sans jamais s’arrêter parce qu’au fond, ce qu’il veut, c’est que nous soyons dans sa vigne. Il veut nous y rassembler.
Ce qui est important pour Dieu, ce n’est pas tellement le temps qu’on travaille pour lui, ni l’effort qu’on va pouvoir fournir, ni même le résultat de notre travail. Il n’y a pas de grille d’évaluation avant de donner le salaire à la fin de la journée.
Ce qui est important pour Dieu, c’est qu’on soit enfin tous réunis dans son Royaume. Et c’est ceux qui ont compris cela qui seront premiers parce que c’est un Royaume où ce qui compte c’est la gratuité du don de soi.
La récompense que le maître donne à ses ouvriers n’est pas une récompense pour un travail effectué, ni même pour un bon comportement, mais bien un don gratuit. Il donne parce qu’il est bon et qu’il nous aime. C’est ce que les ouvriers de la première heure qui récriminent n’ont pas compris. Ils ont travaillé dur, mais ils n’ont rien donné gratuitement. Ils ne savent alors pas recevoir gratuitement ni profiter simplement de la joie d’être dans la vigne.
Ce maître de la vigne se comporte beaucoup plus en père qu’en employeur. C’est d’ailleurs ce que Jésus nous révèle de Dieu, qu’il est notre Père.