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« Elles ont une bouche et ne parlent pas »

Qui ici, ce soir, pense n’avoir aucune idole et être un adorateur du Dieu trois fois saint, en esprit et en vérité ? En réalité, nous en avons tous. Dans la Bible, une idole, c’est tout ce qui prend dans mon cœur la place de Dieu. Peut-être n’avons-nous plus de statues de bois ou de pierre muettes… encore que, qui sait ? Mais nos idoles modernes peuvent très bien être faites d’ondes Wi-Fi, de notre propre chair, de nos rêves, de nos peurs ou de nos ambitions.
Dieu rappelle avec insistance dans les Saintes Écritures : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. » (Ex 20, 3) Et il ajoute même qu’il est « jaloux » (Dt 6, 15).
La jalousie salvatrice de Dieu
Pourquoi Dieu est-il jaloux ? Pas comme un conjoint possessif, ni comme un enfant qui demande le jouet de son voisin. Dieu est jaloux parce qu’il sait qui il est : la source de la vie. Hors de lui, il n’y a pas de vraie vie.
La Bible exprime cela par la jalousie divine. Dieu souffre de nous voir aller vers ce qui ne peut pas nous combler. Par la bouche de Jérémie, il s’attriste :
« Mon peuple a commis un double méfait : ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau. » (Jr 2, 13)
Tout ce que nous adorons en dehors du Dieu vivant n’a pas sa puissance. Tout ce qui n’est pas le Créateur est créature : c’est donc lui qui lui obéit.
Le psaume le dit avec force :
« Leurs idoles : or et argent, ouvrage de mains humaines. Elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas… Qu’ils deviennent comme elles, ceux qui les font ! Israël, mets ta foi dans le Seigneur : le secours, le bouclier, c’est lui ! » (Ps 113B)
Il n’y a pas de zone floue entre-deux : il y a Dieu, l’origine, et tout le reste, qui n’est que l’effet de sa puissance. Et attention : nous devenons ce que nous adorons.

Nos idoles à débusquer
Maintenant que la définition est claire, et que nous comprenons la grâce de demeurer des adorateurs du Seigneur, entrons un peu plus en détail. Ce travail demande honnêteté, mais pas culpabilité. Ne soyons pas trop indulgents avec nous-mêmes. On peut découvrir ses idoles à tout âge. La piété extérieure n’immunise personne.
1. L’image de soi
Chercher à être parfait en tout, jusqu’à se mentir à soi-même. Cela se reconnaît facilement :
Quand on croise un prêtre ou une sœur, on se précipite pour annoncer la liste de tous les groupes auxquels on participe, la messe où l’on va, les prédicateurs qu’on connaît, la photo qu’on a avec Mgr Untel dans son téléphone… Comme si tout cela faisait de nous un chrétien de grade « colonel » — sans oser dire « général », parce qu’il faut rester humble !
La vraie question : Si Dieu me demande d’être simplement petit… est-ce que cela me suffit ? De garder ma piété pour lui, et non pour ma gloire ?
« Ma grâce te suffit » (2 Co 12, 9). Et parfois, crier sur tous les toits ce que Dieu nous donne peut en faire perdre les fruits. Pourquoi les petits reçoivent-ils tant de grâces ? Parce qu’ils ne s’en vantent pas.
2. Le regard des autres
L’idole géante de notre époque, rendue cosmique par les réseaux sociaux.
Si elle devait être une statue, elle dépasserait Zeus à Olympie ou Shiva à Grand Bassin.
D’une manière ou d’une autre, nous accordons toujours un peu trop d’importance à ce que les autres pensent de nous. Cela peut freiner l’évangélisation, ou modeler nos comportements : porter tel vêtement pour plaire, parler comme ceci ou comme cela.
Question pour la débusquer : Qu’est-ce que je change dans ma vie juste pour plaire ?
Cela ne veut pas dire : « Je suis comme ça, et puis c’est tout ! » — surtout si « comme ça » est insupportable. La vertu transforme, mais elle se vit pour le bien, pas pour être apprécié.
« Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5, 29). Lui seul sait ce qui nous convient.

3. Le confort / bien-être
Cette idole est entrée en force dans la vie spirituelle. À tel point que la croix, le sacrifice et la fécondité de la souffrance ont presque disparu du discours. On n’ose plus trop parler du Crucifié ; on préfère le Ressuscité… Mais l’un ne va pas sans l’autre.
Dans mon quotidien, je m’arrange souvent pour choisir le confort plutôt que la vérité ou la bonté.
Question : Qu’est-ce que je ne suis plus prêt à offrir à Dieu ?
Souvenons-nous alors : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. » (Mt 6, 21)
4. Le contrôle / le pouvoir
Ce n’est pas réservé aux politiciens ou aux milliardaires. Chacun de nous exerce du contrôle sur son “petit monde”.
Exemple très parlant : des parents qui continuent de décider énormément de choses dans la vie de leurs enfants adultes.
Vouloir tout maîtriser : que tout se passe comme j’ai prévu, que tout le monde pense comme moi, fasse comme moi. Et pourquoi ? Parce que « c’est comme ça qu’il faut faire ».
Question : Est-ce que j’accepte un Dieu qui me déroute ? Dans mon agenda, mes enfants, mon travail ?
« Confie-toi dans le Seigneur de tout ton cœur » (Pr 3, 5)
5. Les bonnes choses devenues absolues
Idole subtile, car fondée sur un bien : la famille, un service d’Église, un charisme…
Un bien, mais qui prend trop de place.
Dieu crée en donnant à chaque chose sa juste place. Comme le dit Mary Poppins : « Une place pour chaque chose, et chaque chose à sa place ! »
« Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. » (Mt 10, 37)

Repérer et briser ses idoles
La liste n’est pas exhaustive, mais elle couvre bien des familles.
Pour discerner, trois questions simples :
1. Qu’est-ce qui me fait le plus peur de perdre ?
2. Qu’est-ce qui prend mon énergie mentale et émotionnelle ?
3. Qu’est-ce qui m’empêche d’obéir à Dieu ?
Et pour les briser, trois étapes :
• La nommer : reconnaître ce qui prend la place du vrai Dieu.
• La déposer : la remettre à Jésus, au pied de la croix, par un acte de renonciation.
• La remplacer : laisser le Saint-Esprit occuper la place libérée.
Dieu restaure ; il cicatrise.
La pire des idolâtries
La plus dangereuse de toutes : celle que nous fabriquons à partir du vrai Dieu. La plus subtile. Celle qui nous guette tous.
Elle consiste à façonner un Dieu plus performant, plus disponible, plus “adapté” que le Dieu vivant. Quand Dieu se tait — pour notre bien — nous cherchons à le faire parler coûte que coûte.
Nous avons été trop habitués à l’immédiateté. On voudrait un Dieu “à portée de main”, jamais silencieux, jamais mystérieux, jamais déroutant.
Quelques formes :
• Dieu-performant : « Il doit m’exaucer tout de suite. »
• Dieu-automatique : confondre sacrements et rites avec de la magie.
• Dieu-qui-me-ressemble : réduire la foi à mes opinions ou à ma sensibilité.
• Dieu-du-groupe : ne plus écouter la Parole si elle contredit l’ambiance.
Bref : un dieu qui serait moi… mais sans mes limites.
« Dieu est Esprit, et ceux qui l’adorent doivent l’adorer en esprit et en vérité. » (Jn 4, 24)
Demandons à Dieu, par son Esprit de sainteté, d’être vraiment Dieu en nous, totalement, librement, puissamment.

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