L’histoire de Juda est terrible. Il était appelé comme les autres. Comme les autres, il a tout quitté pour suivre Jésus. Lui aussi a fait des efforts à la suite du Christ pendant les trois années de son ministère. Et voilà qu’il devient le traitre.
A en croire son attitude pendant le repas de la cène, il semblerait que sa trahison lui est tombée dessus sans qu’il s’en rende compte. « Serait-ce moi ? » On dirait qu’il est étonné lui-même que ça puisse être lui.
Or il n’en est rien. Juda est certes étonné, mais c’est parce qu’il n’a pas gardé son cœur. Sa trahison n’est pas une réalité nouvelle, elle s’est développée petit à petit quand il a commencé à piquer dans la caisse, quand il a commencé à ne pas suivre le maître de tout son cœur mais qu’il s’est réservé un peu pour lui.
On peut suivre le Christ sans suivre le Christ. On peut pratiquer, et laisser notre cœur s’éloigner jour après jour de l’amour de Jésus.
Ce que nous apprend l’histoire terrible de Judas, c’est qu’on ne peut pas suivre Jésus à moitié. Il faut y mettre tout notre cœur. Il faut tout quitter pour lui. Il faut accepter de prendre notre croix sans quoi nous ne sommes pas dignes de lui.