Jonas est un prophète étonnant. Il est envoyé par Dieu à Ninive pour prêcher la conversion et il refuse. Et quand finalement, après avoir été forcé de comprendre qu’il faisait erreur il y va, il se met en colère parce que Dieu pardonne aux Ninivites. Il aurait voulu que sa prédication ne fonctionne pas pour susciter la colère de Dieu.
Au fond, ce que Jonas nous montre c’est que bien souvent notre prière n’est pas sincère. Nous ne cherchons pas vraiment le bien et nous ne pouvons donc pas être exaucés. On demande que Dieu arrange les choses, mais sans vraiment vouloir qu’il agisse.
Nous ne pouvons pas prier tant que nous ne sommes pas capables de vouloir la conversion. Nous ne pouvons pas prier tant que nous ne sommes pas capables d’accepter que Dieu puisse vraiment transformer les cœurs.
Et c’est pour cela que dans le Notre Père Jésus nous enseigne à dire : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. » Tant qu’on n’accepte pas de vouloir le bien à ceux qui nous ont offensés, on ne peut pas accepter que Dieu puisse agir en eux et donc on ne peut pas accepter non plus que Dieu puisse agir en nous. Tant qu’on ne veut pas vraiment le bien on ne peut pas accueillir Dieu en nous parce qu’au fond comme Jonas on n’accepte pas que Dieu soit bon pour les pécheurs et donc on n’accepte pas la bonté de Dieu pour nous non plus. Ou pour le dire autrement, on n’accepte pas la paternelle bonté de Dieu.