Il y a des situations dans la vie où plus rien n’est possible. Tous nous les avons vécues, de près ou de loin. L’horizon se bouche et se ferme sur notre souffrance, sur notre incompréhension ou sur la souffrance des autres qui nous rejoint et nous terrasse. Un monde sans espérance écrase l’homme et le contraint à un emprisonnement intérieur qui l’empêche… absolument.

C’est un peu comme ça que j’imagine ce qu’aurais pu être le sentiment intérieur de Maximilien Kolbe dans le camp de la mort. Quel espoir dans un lieu comme celui-là ? Aucun. Aucun mais pas pour les amis de Jésus. Et Maximilien Kolbe est un ami de Jésus de longue date. Il lui a donné sa vie depuis bien longtemps et a appris à marcher avec lui en lui faisant confiance. Il n’a pas de doute que même dans le plus grand des enfers, l’amour de Jésus est vainqueur. Il a contemplé la crucifixion et vu comment le Fils de Dieu sur la Croix n’a pas cessé un seul instant de nous aimer. Il a compris au plus profond de lui-même que ce qui a rendu le Christ vainqueur est une force qui dépasse de loin toutes les forces des ténèbres réunies.

Maximilien Kolbe croyait en la force de l’Amour de Dieu qui été répandu en lui. Il n’y avait rien à espérer à Auschwitz sauf en la force de l’Amour. Et il a espéré contre toute espérance en faisant un simple pas en avant pour prendre la place d’un de ceux qui lui avait été donné par Jésus comme un frère. Saint Maximilien Kolbe n’a rien fait, il n’a pas transformé l’Allemagne Nazi. Il a fait un pas au milieu de la ténèbre parce qu’il voyait une lumière. Maximilien Kolbe a fait plus en faisant un pas ce jour là que tous les soldats armés de leurs puissantes armes.

Et c’est probablement son enseignement pour nous aujourd’hui qui sentons que le monde dans lequel nous vivons s’enfonce de plus en plus dans l’autodestruction. Nous n’avons qu’un pas à faire : aimer notre prochain, lui pardonner, lui faire un sourire, l’encourager…